Accord de Paris : les pires impacts climatiques peuvent encore être évités

01.01.2021
Gedenkfeier Trientgletscher, 6. September 2020Commémoration du glacier du Trient (VS), le 6 septembre 2020

Lausanne, le 1er janvier 2021 – Le 1er janvier 2021 marque le début de la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat. Lors de sa signature, les États parties ont adopté des objectifs climatiques nationaux et se sont engagés à les renforcer tous les cinq ans. Les organisations de développement Action de Carême et HEKS espèrent que cette première période d’engagement sera symbole d’espoir dans la lutte contre la crise climatique.

Plusieurs régions du monde sont déjà sévèrement touchées par les changements climatiques. En Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Océanie, de nombreuses populations les subissent au quotidien. Les organisations partenaires d’Action de Carême et HEKS font état de catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes et violentes. Les personnes vivant dans la pauvreté sont les plus impactées, car elles n’ont pas les moyens de s’adapter aux nouvelles conditions de vie. Les sécheresses persistantes mettent en danger leur droit à l’alimentation, tandis que l’élévation du niveau des mers les oblige à se déplacer.

Alors que MétéoSuisse indiquait, en décembre dernier, que l’année 2020 avait été aussi chaude que 2018 – une année record –, en Suisse, comme dans la plupart des pays riches, celle-ci n’était qu’une autre année jalonnée de petits pas. Compte tenu de l’ampleur des défis à relever, nous pouvons clairement parler de négligence, de manque de discernement et d’une vision à court terme d’une situation qui nécessiterait pourtant toute notre attention. En effet, plus nous avançons, plus la marge de manœuvre diminue et, plus nous tarderons à agir, plus la lutte contre le réchauffement climatique et ses conséquences sera difficile et coûteuse.

Le temps presse

Il est d’ores et déjà clair qu’un renforcement des objectifs climatiques actuels est nécessaire car, pour l’instant, les promesses non tenues des États conduisent à un réchauffement de 3 à 4 degrés, au lieu des 1,5 à 2 degrés prévus par l’accord. La politique nationale doit agir maintenant ; elle a d’ailleurs prouvé sa capacité à le faire lors de la pandémie de coronavirus. L’ampleur de la menace que représente la crise climatique est encore mal comprise alors qu’elle se profile insidieusement à l’horizon. La période jusqu’à 2030 sera cruciale. D’ici là, des réductions substantielles des émissions de CO2 doivent être réalisées au niveau mondial. Les pays riches qui, d’une part, sont les plus gros pollueurs de la planète et, d’autre part, disposent de plus de moyens financiers, ont une grande responsabilité à cet égard.

La Suisse ne fait pas exception. La révision de la loi sur le CO2 est un bon début, mais ce n’est pas suffisant. D’autres mesures sont nécessaires de toute urgence pour assurer une mise en œuvre cohérente de l’accord, comme la décarbonisation de la place financière suisse et l’abandon des carburants et combustibles fossiles d’ici 2040 au plus tard. Pour que cela soit possible, le Parlement doit agir avant la fin de cette législature. En leur qualité de membres de l’Initiative pour les glaciers, HEKS et Action de Carême exigent que le gouvernement suisse tienne les promesses faites lors de la signature de l’accord de Paris. L’initiative fourni la base juridique pour sortir des énergies fossiles et pour atteindre une société zéro net.

Pour plus d’informations :

  • Stefan Salzmann, Co-président de l’Alliance climatique Suisse, responsable du climat chez Action de Carême, 041 227 59 53
  • Yvan Maillard Ardenti, responsable justice climatique chez HEKS, 079 380 65 73

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