Rapport du GIEC

Adieu aux énergies fossiles

24.03.2023

Le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat le montre : les États doivent enfin agir avec détermination. Action de Carême s'engage dans ce sens à différents niveaux.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié hier son nouveau rapport de synthèse. Le rapport montre qu’il serait encore possible d’éviter les pires conséquences de la crise climatique, à condition que les États prennent leurs responsabilités et agissent dès aujourd’hui avec détermination. Car la crise climatique touche tout particulièrement les populations les plus démunies. C’est ce que constate Action de Carême à travers les témoignages des bénéficiaires des projets qu’elle soutient dans ses 14 pays d’intervention.

Une analyse de Bernd Nilles, directeur d’Action de Carême

Après plusieurs études climatiques de grande envergure (IPCC AR6) et des rapports spéciaux auxquels ont participé des milliers de climatologues du monde entier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a présenté lundi à Interlaken ses conclusions et ses recommandations. Ce que nous propose le GIEC constitue une base scientifique solide pour motiver une action politique, économique et citoyenne.

Les changements climatiques tel que nous le vivons aujourd’hui entraînent déjà des dommages, des pertes et engendrent de la pauvreté. Chez Action de Carême, nous essayons de lutter contre ces effets par notre travail et par l’aide d’urgence, car les personnes vivant dans les pays où nous menons nos projets font partie des principales victimes de ces changements climatiques. C’est également l’avis du Groupe d’experts : « Le changement climatique a conduit à des impacts négatifs à grande échelle, à des pertes et dommages qui frappent aussi bien la nature que l’humanité. Les communautés vulnérables qui ont historiquement le moins contribué aux changements climatiques actuels sont affectées de manière disproportionnée ».

Dans le futur nous devrons augmenter notre aide pour le développement et pour la lutte climatique.

La crise climatique affecte d’abord les plus pauvres

Dans son rapport « La décennie décisive », le GIEC souligne, tout comme Action de Carême, qu’une action résolue au cours des sept prochaines années, soit jusqu’en 2030, sera décisive pour notre qualité de vie, mais surtout, pour le bien-être des personnes vivant dans le Sud global. Le GIEC et Action de Carême appellent au respect du budget résiduel de CO2 (le montant total des émissions de CO2 à ne pas dépasser) qui diminue d’année en année. Les changements climatiques concernent tout le monde, mais ses conséquences sont les plus dramatiques pour les plus démuni·e·s. Au quotidien, nous constatons les souffrances et la faim que provoque la crise climatique. Le rapport du GIEC est clair à ce sujet : chaque tonne de CO2 supplémentaire entraîne davantage de sécheresses, de tempêtes destructrices et une montée des eaux plus importante.

Sortir des combustibles fossiles

Mais le GIEC a également rappelé que nous avons encore une chance de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius ! Les politiciens et les politiciennes qui trouvent cet objectif irréaliste révèlent leur absence de responsabilité et leur manque de volonté. Ils ne sont pas capables de mettre en avant le bien commun. Et le rapport du GIEC montre bien comment les gouvernements actuels continuent de dépenser plus d’argent pour l’économie fossile que pour l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques.

Selon moi, le rapport ne permet qu’une seule conclusion : il faut abandonner immédiatement les combustibles fossiles afin de rester en dessous de la barre des 1,5 degrés Celsius de réchauffement global. Le rapport estime qu’il ne reste que quelques années pour cette sortie, si nous voulons éviter de grandes souffrances et assurer la survie de l’humanité dans des conditions dignes : « Il y a une fenêtre d’opportunité qui est en train de se refermer. Il faut la saisir pour assurer un avenir vivable et durable pour toutes et tous ».

Nous pouvons agir

Cet « avenir vivable et durable » sera impossible si nous n’abandonnons pas les combustibles fossiles. Cela vaut en premier lieu pour les pays riches comme la Suisse. Un changement doit s’opérer tant au niveau de la Confédération et des cantons qu’au niveau individuel. Cette année, nous avons également l’opportunité de dire « OUI » à la loi sur le climat le 18 juin prochain.

Car la Suisse peut s’approvisionner en énergie 100 % renouvelable et orienter son agriculture vers la neutralité climatique. Il n’y a aucune raison de continuer à utiliser du charbon, du pétrole et du gaz ou de déboiser des forêts tropicales dans d’autres pays pour notre propre consommation.

Vous trouverez ici les principaux messages du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en français.

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