Nouveau label ÉcoÉglise

Aider les paroisses à se mettre au vert

30.10.2020

ÉcoÉglise propose un écodiagnostic, des outils et un réseau pour soutenir les communautés chrétiennes dans leur engagement écologique.

L’encyclique Laudato si’, dont on a fêté cette année le cinquième anniversaire, est devenue une référence majeure pour la conscience écologique chrétienne et bien au-delà. Elle a produit de nombreux fruits. Parmi eux, le label œcuménique « Église verte » en France, lancé en 2017. « Une manière d’entretenir la flamme, de proposer un instrument pratique, d’encourager les communautés chrétiennes à prendre soin de la Création », déclarait début mai 2019 Elena Lasida, professeure à l’Institut catholique de Paris, lors d’une rencontre interconfessionnelle organisée par le Laboratoire de transition intérieure.

Depuis lors, l’idée a fait son chemin en Suisse romande. Elle a débouché sur la création de l’initiative ÉcoÉglise qui vise à soutenir les paroisses, monastères et autres organisations d’Église dans leur engagement écologique et climatique. Sur la base d’un écodiagnostic, elle propose un processus d’amélioration et de valorisation de leurs efforts en plusieurs étapes, en leur offrant des ressources, une plateforme internet et une mise en réseau.

Pour reprendre les mots d’Elena Lasida, « le but n’est pas de classer les bons et les mauvais élèves, mais d’offrir un outil pour accomplir des petits pas vers plus de cohérence entre le dire et le faire ». Non seulement dans des domaines matériels comme la gestion des bâtiments et des terrains, mais aussi sur des dimensions plus spirituelles comme les modes de vie, les célébrations et la catéchèse ainsi que l’engagement local et global (par exemple la solidarité Nord-Sud). Les paroisses qui souhaitent aller plus loin peuvent viser la certification « Coq Vert » proposé par œco Église et environnement. Les deux initiatives sont complémentaires.

Le lancement d’ÉcoÉglise est initié par œco Église et environnement (Oeku), A Rocha Suisse, StopPauvreté ainsi que HEKS et Action de Carême à travers le Laboratoire de transition intérieure. Pour Sophie de Rivaz, qui représente ce dernier au sein du comité de pilotage, « ÉcoÉglise permet de belles synergies avec nos offres comme les Conversations carbone, les ateliers d’écospiritualité ainsi qu’avec les prochaines campagnes œcuméniques sur le climat. » L’initiative correspond bien à l’esprit de la transition par sa souplesse, sa légèreté structurelle, sa dynamique de bas en haut à travers un apprentissage constant.

ÉcoÉglise pourra bénéficier de l’expérience de ses grandes sœurs EcoChurch et Église verte, qui rassemblent plus de 2000 communautés au Royaume-Uni et plus de 400 en France. Le projet a déjà obtenu le soutien de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse et de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Il possède un potentiel réel de déploiement en Suisse romande, où l’espoir est d’atteindre à terme 60 à 100 communautés chrétiennes.

Texte : Michel Maxime Egger

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