L’agricultrice Delia Badillo et son mari Teodulo ont leur propre ferme sur l'île philippine de Mindanao, à Molave, Zamboanga du Sud. Dans cette période de pandémie, l'autosuffisance de la famille grâce à des méthodes de culture agroécologiques est d'une importance capitale pour diverses raisons.
En dépit de cette situation, les Badillo ont de quoi se réjouir : « Nous nous en sortons plutôt bien, malgré le blocus du gouvernement. Notre ferme nous fournit tout ce dont nous avons besoin », affirme Delia. Elle et son mari Teodulo – ou « Dokdok », comme on l’appelle – cultivent leurs champs avec des méthodes de culture agroécologiques, ils innovent constamment et adaptent leurs semences. Ils partagent également volontiers leurs connaissances avec les agriculteurs et agricultrices de la région de la péninsule de Zamboanga et de plusieurs régions de Mindanao.
La diversité porte ses fruits
Sur leur ferme d’un hectare, ils cultivent du riz, des légumes, des arbres fruitiers et des herbes aromatiques et élèvent des chèvres, des poulets indigènes et des canards. Ils sont accompagnés du savoir-faire agricole d’Agro-Eco, une organisation partenaire d’Action de Carême. Agro-Eco a déjà reçu un prix international d’agroécologie pour son engagement. Grâce à des méthodes de culture agroécologique, la famille Barillo dispose d’aliments de bonne qualité, de médicaments et d’engrais naturels tout au long de l’année. Le fait de miser sur de nombreux types d’aliments différents leur garantit également un revenu régulier et même un rendement plus important que s’ils n’avaient planté que du riz.
« L’agroécologie rend notre famille plus flexible pour faire face à une telle situation. Des méthodes de cultures diversifiées sont un élément essentiel pour la survie des agriculteurs et agricultrices ainsi que de l’économie locale », déclare Delia Badillo.
Texte : Geonathan Barro de l’organisation partenaire philippine Agro-eco.
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