Si tout le monde vivait comme un Suisse moyen, nous aurions besoin de 3,3 Terres : notre consommation d’énergie est en effet bien supérieure aux ressources naturelles disponibles. Il est donc impératif et urgent d’opter pour de nouveaux modèles, y compris en économie.
Il faut pour cela une nouvelle vision assortie d’une nouvelle échelle de valeurs et d’un nouveau projet de société. Ce nouveau modèle doit être bâti autour du respect des valeurs écologiques et sociales, alors que le bien-être matériel et le bénéfice financier sont les seuls critères que le capitalisme applique à la mesure du progrès.
Ce faisant, il ne se soucie guère des conséquences pour l’environnement et pour les personnes qui n’ont aucune emprise sur le calcul du bénéfice. Des terres cultivables cèdent la place à des mines et des forêts à des monocultures. Les ressources naturelles sont exploitées au point que la Terre ne peut compenser leur utilisation.
Ces phénomènes accélèrent le changement climatique, aggravent la pauvreté et creusent les inégalités. Dans un monde qui délocalise de vastes pans de la production industrielle dans des pays où le coût de la main-d’œuvre est faible, les effets sur la nature et les communautés sont dévastateurs.
Passer de la concurrence à la coopération
Pour cette raison, Action de Carême privilégie les modèles qui remettent les aspects écologiques et sociaux à la place qui leur revient, des modèles équitables et durables qui jouent la carte de la coopération plutôt que celle de la concurrence. Action de Carême porte une attention particulière à la production d’énergie et à l’industrie extractive. Avec nos partenaires et les communautés concernées, nous mettons à l’essai de nouvelles approches, comme la gestion coopérative de mines et d’usines hydrauliques.
Ces initiatives ne sont pas moins importantes en Suisse que dans nos pays d’intervention. Aussi soutenons-nous à l’échelon tant national qu’international les personnes et les initiatives qui mettent en place des solutions durables.
