Énergie et justice climatique

Pour que les catastrophes naturelles diminuent, et avec elles la faim et la pauvreté

Les changements climatiques n’épargnent certes personne, mais touchent bien davantage les pauvres, qui n’ont pas les moyens de s’adapter. Ce phénomène est dû à des modes de production et de consommation non durables, d’où la nécessité d’adopter, en dépit des difficultés, un style de vie qui préserve les ressources.

Typhons aux Philippines, sécheresse au Burkina Faso, récoltes perdues au Népal : aujourd’hui déjà, ce sont les populations pauvres qui paient le plus lourd tribut au changement climatique, car elles ne possèdent ni les moyens, ni les connaissances requises pour se prémunir face à ses conséquences. Les principaux responsables sont les populations des pays industrialisés, très gourmands en énergie fossile, symbole du pillage des ressources naturelles. Chaque année, l’humanité atteint quelques jours plus tôt le moment de l’année où elle a épuisé les ressources renouvelables, de sorte que la surexploitation de la nature s’aggrave d’année en année.

Des solutions existent, comme l’hydroélectricité, mais même les énergies renouvelables peuvent menacer les écosystèmes – s’ajoutant au problème du réchauffement – lorsqu’elles sont produites par de grandes infrastructures. Ainsi, les indigènes d’Amazonie s’opposent à la construction d’immenses barrages qui détruiraient leurs moyens de subsistance.

Accroître notre prospérité sur le dos des plus démunis

Le modèle économique dominant postule la nécessité de la croissance, en Suisse comme ailleurs. Dans le débat politique, presque aucune voix ne s’élève pour demander une diminution de notre consommation d’énergie. Si le monde politique s’oriente certes vers les énergies renouvelables, ce tournant n’est pas exempt d’injustice, comme le montre l’exemple des populations chassées par des mégaprojets. Action de Carême permet aux victimes de se faire entendre non seulement localement, mais aussi en Suisse et à l’échelon international. Ces dernières peuvent ainsi faire valoir leurs droits et exiger de bénéficier elles aussi des avantages de l’énergie produite.

L’engagement d’Action de Carême s’adresse toutefois aussi aux consommateurs et consommatrices. Notre alimentation, nos déplacements, la manière dont nous consommons et importons, ainsi que nos choix sur le plan politique, ont des effets sur le climat et sur le destin des populations qui sont particulièrement touchées par les changements climatiques. Notre consommation d’énergie nous rend coresponsables des conséquences de notre mode de vie.

Action de Carême appartient à l’Alliance climatique, forte de plus de 65 organisations.

 

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Stefan Salzmann
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