Action de Carême à la COP26

Énergies renouvelables et populations autochtones

05.11.2021

« De l’énergie pour quoi et pour qui ? »

Cette question était au cœur de l’événement organisé par Action de Carême et ses organisations partenaires lors de la COP26, la conférence sur le climat qui se tient actuellement à Glasgow. Nous avons toutes et tous besoin d’énergie dans notre vie quotidienne. Il en va de même pour les communautés autochtones des zones rurales du Brésil et de la Colombie, qui s’en servent notamment pour pouvoir stocker le poisson qu’elles pêchent ou pour faire fonctionner les pompes à eau nécessaires à l’irrigation de leurs champs. Le recours aux énergies renouvelables devrait être privilégié afin de limiter le réchauffement climatique. Quatre femmes autochtones témoignent.

Des voix de la Colombie et du Brésil

Juma Xipaya et Alessandra Korap Munduruku, cheffes indigènes respectivement des peuples Xipaya et Munduruku, ont apporté un impressionnant témoignage de l’impact de la construction du barrage de Belo Monte au Brésil sur leurs communautés. Ce projet a entraîné des violences et de la corruption dans la région. Tant les grandes que les petites centrales hydroélectriques peuvent mettre en danger les moyens de subsistance des communautés si elles ne sont pas planifiées de manière durable, car elles perturbent la migration des poissons. Dans le bassin de la Juruena, 160 centrales hydroélectriques de taille petite et moyenne sont prévues.

« Je n’arrive plus à imaginer ma vie sans le barrage de Belo Monte. L’impact n’a pas été seulement environnemental, mais aussi social, culturel et spirituel. Le barrage a changé nos vies et notre histoire. »

Juma Xipaia du peuple Xipaia, Brésil

Ati Gunnawi, de la communauté indigène d’Arhuaca, au nord de la Colombie, a relaté la lutte incessante de sa communauté contre la construction de barrages sur la rivière Don Diego. Elle a également montré les démarches entreprises par les communautés pour trouver des alternatives plus conformes à leurs besoins, comme l’installation de panneaux solaires pour mettre en place une école.

« C’est une bonne occasion de renforcer les réseaux et d’utiliser l’énergie solaire. Les projets sont réalisés en coopération avec les communautés qui le souhaitent. »

Ati Gunnawi Viviam de la communauté Arhuaca, Colombie

Sineia Bezerra do Vale, du peuple Wapichana à Roraima au Brésil a décrit la solution adoptée par sa communauté. Elle a décidé d’utiliser les vents forts de sa région pour produire de l’électricité au moyen d’éoliennes, ce qui lui permet de réduire sa dépendance aux générateurs diesel. L’énergie solaire est également exploitée et de nouveaux panneaux photovoltaïques sont en train d’être installés.

La justice climatique passe par la protection des forêts vierges

La lutte contre le réchauffement climatique est urgente et doit s’accélérer. Les quatre femmes qui ont défendu les préoccupations de leurs communautés à la COP26 ont également apporté des exemples concrets de solutions et de réalisations. Puisque l’engagement en faveur des droits et des besoins des communautés rurales et autochtones contribue directement à la protection des forêts vierges et de la biodiversité, les moyens de subsistance de ces populations doivent impérativement être préservés et améliorés. La justice climatique ne pourra être atteinte que de cette manière.

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