Un an après la formation, les économies réalisées nous ont permis d’acheter un bœuf, qui nous aide à labourer les champs. En plus d’augmenter notre productivité agricole, posséder un bœuf constitue une sorte d’assurance : si nous avons besoin de liquidités rapidement, nous pouvons le vendre. Aujourd’hui, mon objectif est d’en acheter un deuxième et de construire une nouvelle maison.
La situation de la faim à Madagascar
Les agricultrices et agriculteurs malgaches représentent les trois-quarts de la population du pays. Malgré leur travail acharné, leur production ne suffit souvent pas à nourrir leur famille toute l’année. Beaucoup doivent vendre une partie de leur riz à bas prix au moment des récoltes pour subvenir à leurs besoins. Puis, pendant la période de soudure, le riz vient à manquer et ils sont contraints d’en racheter à des prix bien plus élevés. Ce cycle les entraîne dans la spirale de l’endettement, les obligeant parfois à céder leur terre, leur principal outil de production.
À Madagascar, 61 % de la population souffre de la faim.
Les trois quarts de la population malgache vivent en dessous du seuil de pauvreté (1,80 francs par jour).
Madagascar fait partie des six pays les plus durement touchés par la faim.