Les sept membres de la famille Rakotondrahasy ont très longtemps eu de la peine à joindre les deux bouts. Vivant dans une hutte de douze mètres carrés, Eliane et Jean Marie gagnaient chichement leur vie en vendant du bois, ce qui leur permettait d’acheter seulement 150 grammes de riz par jour. « C’était très peu pour notre grande famille », se rappelle Jean Marie. Sa femme et lui avaient beau s’échiner au travail toute la journée, ils manquaient non seulement de nourriture, mais aussi d’argent.
La situation de la faim à Madagascar
Les agricultrices et agriculteurs malgaches représentent les trois-quarts de la population du pays. Malgré leur travail acharné, leur production ne suffit souvent pas à nourrir leur famille toute l’année. Beaucoup doivent vendre une partie de leur riz à bas prix au moment des récoltes pour subvenir à leurs besoins. Puis, pendant la période de soudure, le riz vient à manquer et ils sont contraints d’en racheter à des prix bien plus élevés. Ce cycle les entraîne dans la spirale de l’endettement, les obligeant parfois à céder leur terre, leur principal outil de production.
À Madagascar, 61 % de la population souffre de la faim, ce qui en fait l’un des six pays les plus durement touchés.
Les trois quarts de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté (1,80 CHF par jour) et n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins essentiels.
Les personnes contraintes de contracter un crédit s’endettent à des taux d’intérêt de 300 % sur les produits agricoles.
Jusqu’en 2015, Jean Marie et Eliane Rakotondrahasy ainsi que leurs enfants menaient une existence très difficile à Madagascar. Leur situation a changé lorsque les deux parents sont devenus membres d’un groupe de solidarité soutenu par Action de Carême. Grâce à des techniques agricoles novatrices, toute la famille a accès à une alimentation en suffisance et à des revenus stables. Elle a retrouvé l’espoir.