Sénégal

La pluie se fait rare, les plantes dépérissent

28.09.2023

Le réchauffement climatique touche le plus durement les groupes les plus vulnérables, dont la population sénégalaise. Aboubarcry Sall est le coordinateur de notre projet Bamtaree-Podor. Il nous raconte les conséquences de la crise climatique et les mesures qui sont prises.

 

« La sécheresse et le manque d’eau qui sévissent dans la région du Fouta au nord du Sénégal sont une des conséquences du réchauffement planétaire. Cela entraîne une disparition tragique d’espèces végétales et animales et porte de plus en plus atteinte à la sécurité alimentaire des populations et du bétail. Les pâturages et les ressources en eau diminuent comme peau de chagrin, notamment en raison de l’essor des cultures irriguées – notamment rizicoles – et de l’abus d’engrais chimiques et de pesticides, ces derniers ayant également des effets néfastes sur la santé des habitant·e·s. À la recherche de pâturages, les éleveuses et éleveurs doivent parcourir de longues distances, ce qui les éloigne de leur domicile habituel. S’ils emmènent leur famille, c’est l’éducation des enfants qui s’en ressent.

Précipitations irrégulières

Depuis plus de trois décennies, nous enregistrons des précipitations irrégulières en constante diminution. Auparavant, la saison des pluies durait de mai à octobre, soit six mois, et apportait 400 à 500 mm de précipitations. Ces vingt dernières années toutefois, elle ne dure que d’août à octobre et apporte moins de 250 mm. En revanche, nous subissons des inondations lors des années pluvieuses.

S’adapter au réchauffement climatique

Malgré tout, la population fait preuve de résilience et met au point des stratégies d’adaptation à la nouvelle donne. Pour assurer leur approvisionnement en eau, les habitant·e·s forent des puits et construisent des mares. Dans le domaine agricole, la sélection de semences résistantes à la sécheresse pour les cultures céréalières et maraîchères sur les champs familiaux ou collectifs fait des merveilles. En outre, la création de groupes de solidarité permet aux familles paysannes de s’entraider en temps de pénurie. »

L’approche des groupes de solidarité est originaire du Sénégal et constitue un pilier central du travail de l’Action de Carême. Pour en savoir plus sur les groupes de solidarité, cliquez ici.

Die anhaltende Trockenheit lässt Menschen und Tiere in Senegal leiden.
La sécheresse persistante affecte tant les humains que les animaux.

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