Plus d’informations :
- Pétition à la Banque nationale : https://voir-et-agir.ch/bns/
- Justice climatique : https://justiceclimatique.ch/
- Photos de la remise de la pétition à télécharger : https://voir-et-agir.ch/medias/
Lausanne, le 30 avril 2021 – La Banque nationale suisse (BNS) devrait se retirer des investissements dans les énergies fossiles qui alimentent le réchauffement climatique. C'est ce que demandent les organisations de développement HEKS et Action de Carême dans une pétition signée par 14 000 personnes. La pétition a été remise à la BNS mercredi sur la Place fédérale à Berne. La responsabilité climatique de la BNS sera également un sujet abordé lors de l'assemblée générale de la banque qui se tiendra aujourd'hui.
Dans une pétition signée par 13 929 personnes, les organisations de développement Action de Carême et HEKS demandent donc à la BNS de désinvestir immédiatement des énergies fossiles. La pétition a été remise mercredi à un représentant de la BNS sur la Place fédérale à Berne. Les organisations d’entraide soulèveront également la question de la responsabilité climatique de la BNS lors de l’assemblée générale en ligne d’aujourd’hui et questionneront la banque sur sa stratégie d’investissement.
La stratégie de placement de la BNS est en contradiction avec ses propres directives de placement. Celles-ci stipulent que la banque doit s’abstenir d’investir dans des projets qui « violent massivement les droits humains fondamentaux ou causent systématiquement de graves dommages à l’environnement ». Dans le cadre de la Campagne œcuménique de cette année « Justice climatique, maintenant ! », HEKS et Action de Carême ont rapporté que ce sont surtout les populations des pays du Sud qui souffrent le plus des conséquences du réchauffement climatique, telles que l’augmentation du nombre d’ouragans ou l’allongement des périodes de sécheresse. Ceci constitue une violation de des droits fondamentaux de personnes qui n’ont que peu contribué à la crise climatique.
Co-sponsorisée par l’organisation Campax, la pétition demande à la BNS de servir de modèle et de contribuer à une plus grande justice climatique mondiale en abandonnant progressivement ses participations dans les entreprises actives dans les énergies fossiles. La marge de manœuvre d’un des plus grands investisseurs au monde est encore très large. Annoncée en décembre 2020, la décision d’exclure de son portefeuille les entreprises qui exploitent principalement des mines de charbon ne représente qu’un petit pas pour la banque, si l’on tient compte que 99,9% des investissements dans les énergies fossiles ne sont pas concernés.
D’autres banques centrales vont plus loin et se retirent des combustibles fossiles pour des raisons climatiques et pour réduire les risques de pertes financières. Afin de se conformer à l’accord de Paris sur le climat, la Banque de France, par exemple, prévoit d’éliminer complètement le charbon et d’exclure les entreprises pétrolières et gazières de son portefeuille d’ici 2024. Une étude publiée fin mars par l’ONG Positive Money confirme le retard de la BNS en matière de protection du climat : elle se classe derrière les banques centrales de ses pays voisins, mais aussi derrière les institutions correspondantes de l’UE, du Royaume-Uni, du Brésil et de la Chine.
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