Le 17 avril rend chaque année hommage à la résistance des familles paysannes, dont l’accès à la terre, à l’eau et aux semences est essentiel pour nourrir le monde. Cette journée commémore le massacre d’Eldorado do Carajás, survenu au Brésil en 1996, où 19 paysans ont été tués alors qu’ils défendaient leurs terres. Elle honore les paysannes et paysans du monde entier qui poursuivent leur lutte pour la justice sociale et la dignité, malgré les nombreux obstacles auxquels elles et ils sont encore confrontés aujourd’hui : intérêts économiques, corruption ou conflits.

Depuis 1996, l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à des violences et des conflits persistants. Récemment, la situation s’est encore détériorée avec l’occupation de deux métropoles stratégiques par un groupe rebelle. Malgré cette crise, Action de Carême et ses organisations partenaires poursuivent leur engagement en faveur d’un développement durable et de solutions concrètes pour soutenir les populations affectées.

L’extraction de matières premières en République démocratique du Congo génère d’énormes profits, mais rarement au bénéfice de la population locale. Les communautés subissent de plein fouet les ravages environnementaux, l’expulsion forcée de leurs terres et la destruction de leurs villages. Une organisation partenaire d’Action de Carême accompagne ces populations dans leur combat pour la reconnaissance et la défense de leurs droits.

Action de Carême est présente dans quatorze pays du Sud afin d’apporter son aide aux personnes les plus démunies. Cependant, dans certaines régions, les conflits, le terrorisme ou les troubles politiques peuvent compliquer cette mission. De plus, les crises prolongées, souvent ignorées par l’opinion publique, accentuent la complexité de la situation.

Malgré la persistance du conflit et des affrontements dans le pays, les organisations partenaires d’Action de Carême fournissent un travail efficace sur le terrain. Cependant, la crise est très éprouvante pour la population et rien ne peut être entrepris sans mesures de sécurité.

Depuis les premiers affrontements en 1996, le conflit en RDC a causé la perte de pas moins de six millions de vies. À l’origine des violences se trouve le génocide de 1994 au Rwanda voisin. Aujourd’hui, ce sont principalement les intérêts économiques – et le manque d’engagement de la communauté internationale – qui alimentent le conflit.