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Haïti

Étienne Frito, 61 ans, cultive ses champs avec d’autres membres de la communauté. Marié et père d’un fils adulte, il vit de l’agriculture.

Source: Georges Harry Rouzier

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13.10.2025

Haïti, Éliminer la faim, Sécurité alimentaire

Le savoir, une arme contre la faim

La situation en Haïti est dramatique : le réchauffement climatique et l’effondrement de l’État aggravent la crise alimentaire. Près d’une personne sur deux ne sait pas si elle aura assez à manger demain. Étienne Frito et sa famille en ont eux aussi souffert, jusqu’à ce qu’ils trouvent, avec l’aide de notre organisation partenaire locale, des moyens d’augmenter leurs récoltes. Étienne raconte ici à quel point la vie de sa famille s’est améliorée.

Auteur·e

Ralf Kaminski, rédacteur

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« Je suis impliqué depuis trois ans dans ce projet et mon existence s’est nettement améliorée. L’organisation partenaire d’Action de Carême nous a permis de sortir peu à peu de la pauvreté. Auparavant, nous devions nous endetter auprès d’usuriers pour survivre. Aujourd’hui, grâce à la mutuelle de solidarité de COPBB, nous ne dépendons plus de ce type de prêts. Nous mettons notre argent ensemble et en empruntons lorsque nous en avons besoin. Avec l’appui de COPBB, nous avons renforcé nos pratiques agricoles, notamment en mettant en place des terrasses pour lutter contre l’érosion.

Autrefois, nous brûlions les terres avant de les cultiver, ce qui détruisait la vie du sol, notamment les vers de terre. Aujourd’hui, nous adoptons des méthodes plus durables et cultivons sans brûlage. Nous constatons que cela améliore nos cultures. Désormais, nous avons toujours de quoi manger. Malheureusement, nous subissons encore les conséquences de la situation difficile à Port-au-Prince. Avant la crise, des camions approvisionnaient notre marché et transportaient nos produits agricoles vers la capitale.

Aujourd’hui, ils se font rares, parfois, ils ne viennent plus du tout. Nous ne parvenons plus à vendre nos récoltes, et certains produits sont devenus inabordables. Je reste toutefois convaincu que notre situation peut s’améliorer. Pour cela, nous avons surtout besoin de plus d’eau et de plants. Plus nous pourrons diversifier notre production, plus nos conditions de vie s’amélioreront. »

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