Comment des ONG comme Action de Carême peuvent-elles aider les populations aux Philippines ? Quels sont, au-delà de l’aide d’urgence après un typhon, les besoins les plus pressants ?
L’aide d’urgence sauve des vies, mais nous devons devenir plus résilients sur le long terme. Des organisations comme Action de Carême peuvent agir dans trois domaines. Premièrement, elles renforcent les communautés grâce à la préparation locale aux catastrophes, à des systèmes d’alerte précoce et à la sensibilisation aux effets du réchauffement climatique. Deuxièmement, elles sécurisent les moyens de subsistance : les habitant·e·s des communautés côtières et de montagne ont besoin d’emplois qui résistent à la crise climatique — par exemple dans l’agriculture durable, la protection du littoral comme la reforestation de mangroves ou de petits projets d’énergies renouvelables. Troisièmement, il s’agit de défendre la justice. Nous avons besoin de partenaires qui portent notre voix et rappellent que le réchauffement climatique n’est pas seulement un problème environnemental, mais une question de justice.
Le monde occidental a ici une responsabilité morale : des siècles d’exploitation et les destructions liées à ses émissions ont entamé la confiance. Il faut la restaurer. Un financement climatique équitable peut y contribuer. Celles et ceux qui ont le moins contribué ne doivent pas être contraints de s’endetter pour reconstruire leur vie. L’Église et les ONG se tiennent ici côte à côte : elles allient compassion et changement structurel.