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Colombie

Grâce à des méthodes de culture agroécologiques, les petites exploitations familiales du sud-ouest de la Colombie peuvent produire suffisamment de nourriture.

Source: René Holenstein

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12.09.2025

Colombie, Consolidation, Efficacité

Un pays fertile où la faim persiste

Quand on traverse les paysages souvent luxuriants de la Colombie, on a peine à croire qu’un quart de la population n’a pas accès à une alimentation suffisante et saine. La cause : un mélange accablant de pauvreté, de violence et d’exclusion. Action de Carême soutient les communautés rurales grâce à des formations en agroécologie, une démarche qui réduit la faim et renforce en même temps l’autonomie culturelle des habitant·e·s.

Auteur·e

René Holenstein, membre du Conseil de fondation d’Action de Carême

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La faim reste un défi mondial

Le dernier rapport de la FAO dresse un constat nuancé : la faim dans le monde recule légèrement, mais les progrès restent très inégaux. En 2024, environ 8,2 % de la population mondiale – soit près de 673 millions de personnes – souffraient encore de la faim. Près de la moitié vit en Afrique, où une personne sur cinq est concernée. La situation se détériore aussi en Asie de l’Ouest, tandis que l’Asie du Sud et l’Amérique latine enregistrent des améliorations notables. Ce rapport rappelle combien l’objectif de développement durable « Faim zéro » d’ici 2030 demeure un immense défi.

Les semences traditionnelles, source d’autonomie

Face à cette réalité, Action de Carême et ses partenaires s’engagent particulièrement auprès des communautés rurales. Leur réponse passe par l’agroécologie : des pratiques agricoles variées, respectueuses de l’environnement et enracinées dans les savoirs traditionnels. Cette approche contribue à réduire la faim, tout en renforçant l’autonomie des familles paysannes. Elle vise à bâtir un système alimentaire durable, capable de protéger à la fois la nature et les communautés locales.

Dans le département du Tolima, au sud-ouest du pays, on mesure déjà les effets de ce travail. Là vivent les Pijaos, un peuple autochtone qui a résisté durant des générations à la colonisation espagnole. Aujourd’hui, explique Fernando Castrillón de l’organisation partenaire Grupo Semillas, il ne s’agit plus de lutte armée, mais de préserver la vie par d’autres moyens : protéger la terre, les semences traditionnelles et la souveraineté alimentaire. « Les semences traditionnelles garantissent la nourriture, la culture et l’autonomie », affirme-t-il. Face aux marchés mondialisés et aux aléas climatiques, l’ancrage dans une culture alimentaire locale devient une manière concrète de lutter contre la faim.

Malgré les obstacles, l’espoir demeure

Malgré ces progrès, les communautés rurales continuent de faire face à d’immenses obstacles. L’accès à la terre demeure très limité : de vastes superficies sont accaparées par des entreprises étrangères ou consacrées à la culture illégale de plantes destinées au trafic de drogue. À cela s’ajoute la dégradation des sols et des eaux, conséquence de décennies d’utilisation massive de pesticides et d’engrais chimiques. La transition vers des pratiques durables demande du temps, des savoirs et des investissements – des ressources dont beaucoup de familles ne disposent pas. Les marchés sont souvent éloignés, les routes difficiles d’accès, et le soutien public reste insuffisant. Dans ce contexte, nombre de jeunes, attirés par de meilleurs revenus, se tournent vers le trafic de drogue ou quittent la campagne pour chercher des opportunités dans les grandes villes.

L’agroécologie, à elle seule, ne pourra pas résoudre l’ensemble des problèmes alimentaires du pays. Mais elle trace des chemins d’espérance : en réduisant la faim, en renforçant la résilience écologique et en ravivant le désir de justice et d’autonomie culturelle, elle ouvre la voie à un avenir plus durable et plus équitable.

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