L’évêché de Tshumbe promeut l’agriculture et de la pisciculture

La province du Sankuru figure parmi les zones les moins développées de la République démocratique du Congo. Il y a une décennie, lors des affrontements opposant les armées rwandaises et congolaises et les groupes de guérilla, la région était traversée par la ligne de front. Ce conflit a entraîné le déplacement répété de villages, d’innombrables viols, des déchirements familiaux et le décès de milliers de civils.

Le projet se déroule dans une zone très reculée uniquement accessible à pied ou à moto, située à l’écart des localités de Tshumbe et de Lodja. La région n’est pas alimentée en électricité et l’état nutritionnel de sa population est alarmant. Selon les estimations du Programme alimentaire mondial, entre 10 et 15 % des enfants âgés de moins de cinq ans y souffrent de sous-nutrition grave. Et pour cause : les semences locales sont de très mauvaise qualité et les espèces végétales, en particulier les cultures vivrières, manquent de diversité. Par un suivi spirituel et diverses activités, le projet aide la population locale en promouvant l’agriculture et en renforçant la solidarité parmi les personnes dans le besoin.

L’évêché de Tshumbe forme des animatrices et animateurs qui ont pour mission d’accompagner les communautés chrétiennes de base ainsi que les groupes de femmes et de paysan·ne·s. Sous la direction de l’évêché, les paroisses de Saint-Désiré et de Sainte Marie encouragent les groupements villageois à cultiver des champs communautaires et à pratiquer collectivement le petit élevage et la pisciculture. Les bénéficiaires essaient de nouvelles sortes de légumes et recommencent à faire pousser d’anciennes variétés aux qualités éprouvées, comme des haricots, des lentilles, des oignons ou du soja. En outre, les habitant·e·s mettent sur pied des banques de semences communautaires afin d’optimiser les semences et créent des caisses d’épargne afin de couvrir leurs besoins vitaux. De la sorte, ils améliorent leurs conditions de vie et assurent par eux-mêmes leur sécurité alimentaire. Enfin, le projet vise aussi à prévenir les conflits, qui dégénèrent parfois, et à promouvoir un partage des tâches plus juste entre les hommes et les femmes.

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