10 décembre – Journée internationale des droits humains

Les droits des paysan·ne·s sont des droits humains

10.12.2022
Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des droits humains. Ces droits visent à garantir une vie digne à chaque être humain et constituent la base d’une cohabitation pacifique sur cette planète. Le droit à l’alimentation est un droit prioritaire qui contribue à assurer l’accès à une nourriture saine et en suffisance à toutes et à tous.

Une analyse de Claudia Fuhrer, responsable Droit à l’alimentation et Justice alimentaire chez Action de Carême

La majeure partie de l’humanité s’approvisionne en nourriture auprès de familles paysannes. Sans cette agriculture à petite échelle, l’humanité ne pourrait pas survivre, car elle assure l’alimentation de nombreuses personnes, y compris dans les villes. C’est pourquoi il est important que les droits des paysannes et des paysans soient protégés en tant que droits humains essentiels.

Le droit aux semences est fondamental.
Pas de nourriture sans accès à la terre et aux semences
Malheureusement, l’accès à la terre et à leurs propres semences est de plus en plus limité. Que ce soit à cause des gouvernements, de l’agriculture industrielle ou de l’extraction de matières premières, des terres précieuses pour la production d’aliments durables sont perdues au profit des mines et les semences adaptées aux conditions locales sont interdites. La priorité est généralement donnée aux intérêts commerciaux des grandes entreprises multinationales plutôt qu’au bien-être des populations.

Le droit des paysans et des paysannes à participer à l’élaboration d’une politique agricole et alimentaire adaptée aux conditions locales est inscrit dans la déclaration de l’ONU appelée UNDROP (Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales). Ce droit doit être mis en application de toute urgence, car plusieurs facteurs affectent la production alimentaire des paysannes et des paysans, notamment les changements climatiques, la perte de biodiversité et la dégradation des sols.

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des droits humains. Ces droits visent à garantir une vie digne à chaque être humain et constituent la base d’une cohabitation pacifique sur cette planète.
Le droit de vivre dans la dignité
Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des droits humains, et nous la dédions aux droits des paysans et des paysannes. La nourriture est la base d’une vie digne, mais sans accès à la terre et aux semences, il n’y a pas de nourriture. Action de Carême continue à s’engager pour le droit à l’alimentation, notamment à travers le projet RAISE.

À propos du projet RAISE

Le projet RAISE, qui est l’acronyme de « Rights-based and Agroecological Initiatives for Sustainability and Equity in Peasant Communities », est cofinancé par la DDC. Il réunit des réseaux de groupes de femmes, des jeunes, des enfants et des familles paysannes afin d’encourager la mise en œuvre des droits des paysan·ne·s dans leurs pays et au niveau mondial. Action de Carême fait partie d’un consortium international qui compte cinq autres organisations : Searice, Rural Women Assembly, Dreikönigsaktion, Sociedad Científica Latinoamérica de Agroecología ainsi que Vétérinaires sans Frontières Suisse, avec ses partenaires CEMIRIDE et RBM. Le consortium porte le projet RAISE dans les pays suivants : Philippines, Inde, Népal, Kenya, Niger, Mali, Burkina Faso, Afrique du Sud, Bolivie et Mexique. De plus, la Geneva Academy est mandatée comme partenaire stratégique. Le projet RAISE se déroule dans le cadre du programme Droits humains et systèmes alimentaires de la DDC et est cofinancé par la DDC. La première phase de mise en œuvre a été lancée en janvier 2022 et durera quatre ans.

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