En 2018, la digue d’un bassin de rétention a cédé dans une mine d’or colombienne détenue par la société Mineros. Cette catastrophe a libéré des déchets toxiques dans les milieux humides et les marécages de la région, ce qui a détruit les moyens de subsistance de nombreux pêcheurs et pêcheuses ainsi que de familles paysannes. Notre partenaire, l’Instituto de Capacitación (IPC), s’emploie désormais à mesurer l’étendue des dégâts avec les communautés indigènes et afrocolombiennes touchées.
Cette organisation de la société civile colombienne, qui base son action sur les accords de paix, milite pour la démocratisation de la Colombie, la défense des droits humains et l’instauration d’un modèle de développement axé sur la durabilité. Elle aide les communautés indigènes et afrocolombiennes victimes du désastre à s’organiser et fait valoir leurs intérêts auprès des autorités et de l’entreprise responsable
Dans le cadre de ce projet, notre partenaire met en place des rencontres entre les différentes communautés afin de les sensibiliser à leurs droits et d’élaborer une stratégie visant à l’indemnisation des bénéficiaires par la société minière. L’IPC a mesuré l’étendue des dégâts avec l’ensemble des victimes. Le dossier ainsi constitué sert de base aux négociations entreprises avec la société et les autorités afin d’amener Mineros à assumer ses responsabilités et à réparer les dommages causés. Les indemnités demandées par les pêcheurs et pêcheuses ainsi que par les familles paysannes portent tant sur les pertes concrètes subies par les communautés que sur les atteintes environnementales. Les victimes exigent la restauration de la biodiversité et la sécurisation des zones polluées.
Pas moins de 25 dirigeant·e·s, directement associé·e·s aux activités du projet, constituent le grupo de interés (groupe d’intérêts), lequel est composé paritairement d’hommes et de femmes, chaque personne représentant une des ethnies ou un des groupes victimes de la catastrophe.