Action de Carême soutient des organisations qui s’engagent pour le renforcement des droits des communautés et l’avancement de la bonne gouvernance. Plusieurs partenaires du programme œcuménique d’Action de Carême et HEKS, notamment African Resources Watch (AfreWatch) et le Centre d’aide juridico-judiciaire (CAJJ), se penchent sur l’effectivité de l’application du Code minier en République démocratique du Congo (RDC), en visant notamment une meilleure participation citoyenne et plus de transparence.
L’abondance des ressources naturelles en RDC et la pauvreté économique de la population vivant dans les zones minières continuent de représenter un paradoxe. Adopté en mars 2018, le nouveau Code minier a le potentiel de limiter ce fléau. Toutefois, deux ans et demi après sa révision, son application n’est toujours pas optimale.
Le nouveau Code minier vise justement à remédier à ce genre de problèmes en garantissant aux communautés plus de droits et en imposant les entreprises à des taux plus élevés. Insatisfaites des nouvelles dispositions, ces dernières essaient d’obtenir des baisses d’impôts et prennent parfois en otage le gouvernement. « Il y a bientôt une année, Glencore a suspendu ses activités d’extraction de cobalt car la rentabilité de sa mine de Mutanda, la plus grande mine de cobalt au monde, avait diminué », continue Diane Crittin. « D’autre part, dans le code minier et ses textes d’application, il y a encore des contradictions. Un travail important de vulgarisation du code doit également avoir lieu pour que les populations puissent connaître et faire valoir leurs droits. »
Lire la déclaration finale sur la gouvernance du secteur minier en RDC du 02.10.2020