Lausanne, le 30 avril 2021 – La Banque nationale suisse (BNS) n'assume toujours pas ses responsabilités en matière de politique climatique. Lors de l'assemblée générale en ligne d'aujourd'hui, en réponse aux questions des organisations de développement HEKS et Action de Carême, elle a simplement déclaré qu'elle participait à « l'échange international d'expériences » dans le cadre d'un réseau de banques centrales, mais sans citer de mesures concrètes pour réduire son impact sur le climat.
La BNS a déclaré qu’elle n’est pas soumise à l’Accord de Paris et que la loi suisse sur le CO2 ne contient aucune réglementation concernant ses investissements. Elle a également souligné qu’elle vise une diversification la plus large possible de ses investissements. Bien que, depuis un certain temps, la BNS affirme travailler intensivement sur la question des changements climatiques, elle n’a fait jusqu’à présent qu’un petit pas en excluant de son portefeuille les entreprises qui exploitent principalement des mines de charbon. Il ne s’agit que de cinq entreprises parmi les 150 actives dans ce secteur et elles ne représentent que 0,1 % des investissements de la BNS dans les énergies fossiles.
La BNS est donc à la traîne par rapport à d’autres banques centrales comme la Banque de France et la Banque de Suède qui, pour des raisons climatiques et de risque financier, se retirent du charbon, du pétrole et du gaz naturel. Une étude publiée par l’ONG Positive Money confirme le retard de la BNS en matière de protection du climat. La Suisse se classe loin derrière les banques centrales de ses pays voisins.
Renseignements :
- Yvan Maillard Ardenti, HEKS, 079 489 38 24