République démocratique du Congo

Des étangs de pêche pour une vie meilleure

12.01.2024

Avec le soutien d’une organisation partenaire d’Action de Carême, deux agronomes ont créé des étangs de pêche pour des communautés villageoises en République démocratique du Congo. Ceux-ci permettent non seulement aux éleveurs et éleveuses d’améliorer leur alimentation, mais aussi de percevoir des revenus supplémentaires grâce à la vente de poissons.

Il faut environ quatre à cinq bassins pour nourrir les habitant·e·s de six villages et élever suffisamment de poissons pour assurer une commercialisation rentable. « Les piscicultrices et pisciculteurs constituent désormais d’importants fournisseurs pour leurs communautés et sur les marchés locaux, et de plus en plus d’agriculteurs et agricultrices suivent désormais leur exemple », explique l’agronome Bruno Tshiayenyi qui, avec son collègue Daniel Katende, a contribué à ce développement durable aux retombées très positives pour la communauté locale.

Étangs, digues et protection contre les prédateurs

Avec le soutien de Coobidiep, organisation partenaire d’Action de Carême, les deux agronomes ont pu élaborer le concept d’étangs de pêche dans des communautés villageoises de la région de Kamutanga, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo. « Il existait déjà des bassins, mais ceux-ci étaient si petits qu’ils permettaient à peine d’assurer les besoins des pêcheurs et pêcheuses », explique Bruno Tshiayenyi. « Il s’agissait globalement de trous informes dans le sol. »

Les bassins actuels sont plus grands, plus profonds et permettent d’accueillir beaucoup plus de poissons. Les deux agronomes ont formé les producteurs et productrices à l’aménagement des étangs, à la fertilisation de l’eau, et à l’introduction ainsi qu’à l’élevage de poissons. Il s’agit notamment d’aménager des digues, des tuyaux de drainage et de débordement, des canaux ainsi que des infrastructures pour protéger les poissons des prédateurs. « La rotation des cultures est également très importante », indique Bruno Tshiayenyi. « Celle-ci est coordonnée de manière à assurer une rotation entre les bassins pour qu’il y ait toujours suffisamment de poissons. »

« Enfin, les étangs permettent de créer des emplois et ainsi de réduire le chômage des jeunes, ce qui permet de lutter contre l’exode rural »

De nombreux avantages pour les communautés locales

La pisciculture est d’autant plus avantageuse pour les communautés paysannes que le réchauffement climatique rend la météo plus imprévisible, ce qui augmente le risque de pertes de récoltes. Les revenus générés par la vente de poissons permettent aux habitant·e·s d’améliorer leur habitat, d’étendre leur accès aux soins de santé primaire et de financer la scolarité de leurs enfants, parfois jusqu’à l’université. De plus, la pisciculture aide à améliorer l’alimentation, et par conséquent la santé de la population. 

« Enfin, les étangs permettent de créer des emplois et ainsi de réduire le chômage des jeunes, ce qui permet de lutter contre l’exode rural », explique Bruno Tshiayenyi. « De cette manière, nous avons pu améliorer les conditions de vie des habitant·e·s à de nombreux égards, et leur offrir de nouvelles perspectives. »

Malgré la richesse de son sous-sol, la République démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres du monde. Dans ses projets, Action de Carême met l’accent sur une sécurité alimentaire durable. Apprenez-en plus sur le programme du pays ici.

La pisciculture permet aux communautés paysannes de résister aux mauvaises récoltes, plus fréquentes en raison du réchauffement climatique.

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