1,3 milliard d'Indiennes et d’Indiens sont soumis à un couvre-feu jusqu'au 31 mars à cause du coronavirus. Pour les hommes et les femmes du secteur informel, la vie est actuellement plus menacée par cette situation que par la maladie elle-même.
La situation est difficile et ne cesse de s’aggraver car personne n’a eu le temps de se préparer au couvre-feu. Cela est particulièrement vrai pour celles et ceux qui travaillent dans le secteur informel et pour les plus démuni·e·s des zones rurales. Partout, des émeutes éclatent et la faim se fait ressentir en raison du chômage soudain des travailleuses et travailleurs journaliers dû au couvre-feu strict. Du jour au lendemain, la plupart d’entre eux ne peut plus se loger et se nourrir et tente de rejoindre la campagne malgré le manque de moyens de transport. Cela entraîne un exode massif qui, bien entendu, contribue à la propagation du virus.
Il est devenu très difficile d’obtenir de la nourriture ou une aide médicale, car celles et ceux qui ne respectent pas l’interdiction de sortie sont victimes de brutalités policières.
Comment le programme en Inde se poursuit-il ?
Dans notre programme en Inde, nous collaborons avec des groupes d’Adivasis très défavorisé·e·s et sans terre, qui parviennent à obtenir un accès aux terres forestières et sont formé·e·s aux techniques agroécologiques. Cette stratégie porte déjà ses fruits. Grâce à cela, les bénéficiaires des projets disposent de leur propre nourriture et ce, même dans les périodes les plus difficiles, comme celle traversée actuellement.
Action de Carême prévoit de continuer à soutenir ses organisations partenaires dans ses 14 pays d’intervention, afin qu’elles ne soient pas contraintes de licencier du personnel et qu’elles puissent adapter leur travail aux circonstances. En Inde, certaines organisations transmettent déjà à la population, via Whatsapp, de courtes vidéos avec des informations sur la façon de se protéger contre le virus. Elles prévoient également de diffuser des émissions de radio sur le sujet afin de sensibiliser les gens aux fausses nouvelles. Dans de nombreux endroits, nos partenaires peuvent conseiller les bénéficiaires des projets par le biais du téléphone portable – sur les questions agricoles, par exemple – et de maintenir ainsi le contact. Dans des cas exceptionnels, une aide d’urgence aux familles souffrant de la faim peut également être fournie.
Afin de pouvoir maintenir et poursuivre ce travail, chaque don compte. Vous pouvez en apprendre davantage sur notre programme en Inde ici.