« Enfant, je ne suis jamais allée à l’école et ensuite, je devais res ter à la maison en tant que femme au foyer. C’est par curiosité que je me suis inscrite au programme d’alphabétisation, car je voulais savoir ce qui se passait réellement pendant le cours.
Maintenant que je sais lire, écrire, compter et calculer, je comprends l’utilité d’avoir participé à cette formation.
J’ai beaucoup appris grâce à ce cours et cela me vaut le respect d’autrui. Maintenant, je peux proposer une idée à mon mari et nous en parlons afin de trouver des solutions. Nous avons aussi décidé ensemble de scolariser nos enfants. Et si d’aventure il est absent, je peux me renseigner sur les progrès des enfants et participer aux réunions de parents.
Je suis contente de savoir lire, écrire et calculer. Auparavant, lorsque je vendais mes shikwanges (pain de manioc) au marché, sachant que je ne savais pas compter, des client·e·s ne me donnaient que 1000 FC au lieu des 10 000 FC demandés. Je perdais ainsi de l’argent tous les jours, mais cela ne m’arrive plus maintenant.
J’aimerais désormais apprendre à confectionner des vêtements à la machine ou à fabriquer du savon.
Et je me dis que, maintenant que je sais lire, je trouverai un jour un travail rémunéré de sorte à être indépendante financièrement. C’est mon véritable objectif. »
Le témoignage de Carine Shombe Dombo est paru dans le magazine « Perspectives » d’Action de Carême. Vous trouverez ici plus d’informations sur le programme national en République démocratique du Congo.