Guatemala : après l’explosion, tout disparaît sous les cendres

Le dimanche 3 juin 2018 à 6 heures du matin, le « volcan de feu » est entré en éruption pour la seconde fois de l’année, frappant durement le Guatemala, l’un des pays les plus pauvres d’Amérique centrale.

 

Plusieurs communes rurales situées aux abords du volcan ont été touchées et au moins un village a été entièrement détruit. Un épais nuage de cendres s’est élevé dans un rayon de 40 kilomètres autour de la catastrophe. Le bilan est lourd : plus d’une centaine de morts, près de 200 personnes portées disparues, des routes et des ponts ensevelis, de nombreuses récoltes perdues, des sources d’eau et des terres agricoles enterrées sous les cendres.

 

De plus, 3 300 personnes ont dû être évacuées et placées dans des centres d’urgence. « Nous ne savons pas où aller. Après tout, ici, ils nous aident et nous donnent de la nourriture. Quoi qu’il arrive demain, le plus important c’est d’être en vie », dit un survivant de San Miguel Los Lotes, une des communes dévastées par le drame.

 

Nos organisations partenaires dans les départements de Sacatepéquez et de Chimaltenango ont également été touchées par l’éruption volcanique.

 

« Les gens à qui nous avons pu rendre visite sont extrêmement tristes. Beaucoup d’entre eux ont tout perdu à cause des coulées et des chutes de cendres : des membres de leur famille, des animaux et leurs récoltes. D’autres courent un grand danger sanitaire ou sont difficilement atteignables à cause des routes bloquées », explique José Apolinario Estrada du projet Komon Mayab d’Action de Carême.

 

Action de Carême souhaite fournir des fonds supplémentaires à ses partenaires locaux afin d’aider la population à regagner les villages et à cultiver à nouveau les champs – aujourd’hui, demain, mais aussi dans un avenir plus lointain, lorsqu’il aura été répondu, du moins en partie, aux besoins immédiats.